Politique du département : quels sont les projets en Essonne ?
Situé dans la partie sud de l’Île de France, au contact de Paris, l’Essonne est un département attractif, comme en témoigne sa croissance démographique, avec une population passée de moins de 500 000 à plus de 1,3 millions d’habitants au cours des 60 dernières années. Son Conseil Départemental a révélé fin 2022 sa ligne politique pour les 6 années à venir, avec en priorité l’enseignement, la jeunesse et les transports.
Présentation de l’Essonne
L’Essonne est un département faisant partie de l’Île-de-France, au même titre que les 7 autres départements Paris (75), la Seine-et-Marne (77), les Yvelines (78), les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93), le Val-de-Marne (94) et le Val-d’Oise (95). Très régulièrement félicitée pour sa gestion environnementale, l’Essonne est connue pour sa qualité de vie tout en étant à proximité de la capitale.
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Le paysage politique du département
L’Essonne est un département récent, crée en 1968 au cours du remaniement de la région parisienne. Le Conseil Départemental a connu plusieurs gouvernance de droite comme de gauche au fil des 55 dernières années. L’actuelle majorité nommé « L’Union Fait l’Essonne » est formée autour de François Durovray, maire de Montgeron et membre des Républicains, élu pour la première fois en 2015, réélu en 2021. L’opposition est quant à elle emmenée par le Parti Socialiste. La plupart des maires des principales villes de l’Essonne sont étiquetés à droite, notamment à Évry, Massy et Savigny-sur-Orge. Le nord et surtout le nord-est sont davantage à gauche, comme l’ont démontré les dernières élections départementales. Encore récemment, en 2010, le Conseil Général de l’Essonne a reçu une récompense de la région Île de France pour sa préservation des espaces verts, une politique qui se poursuit dans la décennie 2020.
L’éducation et la jeunesse : priorités du département
L’évolution démographique de l’Essonne a poussé les conseillers départementaux à investir dans la création de 8 nouveaux collèges, en plus de la réhabilitation d’autres établissements scolaires. L’aide pour les collèges s’élèvera à 755 millions €, soit 50 % de plus que ce qui était jusqu’alors envisagé. La jeunesse fait clairement partie des secteurs clefs de la politique actuelle du département, « Bien Grandir en Essonne ». Le dispositif qui existait déjà pour accompagner les jeunes dans leur accès à l’autonomie à été élargi, et englobe désormais également les collégiens, pour une tranche d’âge allant de 12 à 25 ans. L’application « information jeunesse » visera à renseigner les collégiens sur les dispositifs déployés en Essonne, notamment les options de covoiturage, pour des déplacements facilités. Le département offre chaque année 50 € à tous les jeunes de 12-15 ans sous forme de chèques cadeaux.
Les principaux axes politiques de l’Essonne
Réélu en 2021, la majorité « L’Union Fait l’Essonne » a présenté en 2022 sa feuille de route pour les années à venir. Ainsi, en plus de la jeunesse qui est la véritable priorité du département, l’accent est mis tout particulièrement sur le marché du travail et les solutions de mobilité au sein du département et vers ceux limitrophes, au sein de l’Île-de-France.
Un marché de l’emploi solide
Malgré près de 90 000 demandeurs d’emplois au 3e trimestre de 2022, l’Essonne affiche un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. Sa proximité avec Paris et la présence de grandes entreprises, ainsi que l’existence d’universités prestigieuses à Palaiseau (École Polytechnique notamment) font de l’Essonne un territoire attractif. La recherche y joue un rôle très important et contribue à l’emploi départemental, dans des domaines parfois éloignés, de l’agroalimentaire (Danone) à l’aérospatial (Onera).
Des investissements dans la mobilité
Le département de l’Essonne a décidé depuis des années de miser sur l’amélioration des réseaux de transport. Le réseau de bus qui se déploie depuis la gare autoroutière de Briis-sous-Forges permet de rallier rapidement Massy et Orsay par l’A10. Pour la période 2023-2028, les élus du Conseil ont accordé près de 600 millions € pour les transports et l’entretien des routes, en plus des travaux d’aménagement de l’échangeur de la commune des Ulis.
Parallèlement, le plan vélo de 2018 vise à développer l’usage de ce mode de transport alternatif à la voiture. L’ouverture de pistes cyclables est en cours, avec un effort particulier sur les déplacements du quotidien et l’accès aux grandes infrastructures, centres d’emploi et universités. Le covoiturage gratuit pour les jeunes de 15 à 25 ans est une solution sur laquelle le département travaille depuis plusieurs années.
Un budget très surveillé
De manière globale, les investissements du Conseil départemental de l’Essonne ont augmenté, tout comme les recettes (+5,8 % en 2021 par rapport à 2020). Cette bonne situation a incité les élus à prévoir davantage d’argent pour les secteurs jugés prioritaires. De manière à mieux maîtriser les dépenses et recettes, le Conseil a procédé fin 2022 à l’élaboration et à la votation de sa première PPF (programmation pluriannuelle de fonctionnement). Véritable feuille de route budgétaire, cette programmation prévoit de passer de 1,29 à 1,416 milliard € de dépenses de fonctionnement. L’investissement continuera donc d’augmenter, quitte à recourir à l’emprunt. Une solution tout à fait envisageable lorsque l’on sait que la grande agence de notation Fitch a accordé à l’Essonne une note de AA- pour ses efforts et la maîtrise de ses finances.
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